Madeleine Arbour and Jean Paul Riopelle

Notes biographiques

Les deux artistes sont nés la même année, 1923. Dans les années 1940, ils rencontrent Paul-Émile Borduas. En 1948, ils figuraient tous deux parmi les seize signataires du manifeste Refus global.

Place à la magie ! Place à l'amour ! ... nous poursuivrons avec joie notre besoin sauvage de libération.

Madeleine Arbour

Elle a eu 100 ans en 2023. Elle est la « grande dame » du design, de la scénographie, de la télévision et des arts visuels, honorée à ce titre par l'UQAM, qui lui a décerné un doctorat honorifique en 2012.

Dans les années 1940, alors qu'elle était jeune étalagiste, elle crée des vitrines surréalistes pour la bijouterie Birks à Montréal. S'ensuit une série de projets pour le théâtre et la télévision : décors, artisanat et costumes. Elle enseigne l'art d'habiller les vitrines, réalise des tapisseries et des peintures murales et, surtout, diffuse l'art de vivre : la beauté émerge dans les espaces qu'elle conçoit, qu'il s'agisse du bureau du premier ministre P. E. Trudeau ou des wagons de Via Rail.

 

Photo M. Arbour La PresseMadeleine Arbour, 1984. Photo de Jean Goupil, avec la permission de La Presse. L’oeuvre est tirée des fonds d’archives et collections de Bibliothèque et Archives nationales du Québec. 

Jean Paul Riopelle

Il aurait eu 100 ans en 2023. Peintre, sculpteur, artiste pluridisciplinaire, il a utilisé toutes les techniques et tous les matériaux. Artiste prolifique, il est crédité de près de 7 000 œuvres.

En 1943, alors qu'il est étudiant à l'École du meuble, il se lie d'amitié avec Borduas. En 1947, il s'installe à Paris, où l'attend une carrière remarquable : dans les années 1950, il connaît une période d'intense créativité, réalisant ses grandes mosaïques, des tableaux dans lesquels les couleurs explosent, faisant de lui l'un des grands représentants de l'abstraction lyrique.

Vers la fin des années 1950 et au début des années 1960, Riopelle se tourne vers la sculpture et la gravure. Il revient ensuite à la figuration, avec une imagerie inspirée du Grand Nord.

Jean Paul Riopelle died in L'Isle-aux-Grues on March 12, 2002.

Riopelle à l'atelier de Sainte-Marguerite-du-Lac Masson, 1977. Photo de Basil Zarov, avec la permission de la succession de Basil Zarov.Riopelle à l'atelier de Sainte-Marguerite-du-Lac Masson, 1977. Photo de Basil Zarov, avec la permission de la succession de Basil Zarov.

Une amitié créative

Riopelle appelait Madeleine Arbour sa sœur. Leur amitié a duré toute une vie.

Avec un plaisir malicieux, elle racontait souvent comment les deux volaient des coqs sur les clochers pour les garder hors de la portée des antiquaires américains.

Les longs séjours de Madeleine Arbour dans son atelier du Lac Masson à la fin des années 1970 parlent aussi de cette amitié : elle y venait pour profiter de la lumière laurentienne pour se consacrer à la tapisserie. Un studio qu'elle a également conçu pour Riopelle.

En 1990, Madeleine Arbour offre à son amie un magnifique cabinet de curiosités, une œuvre intitulée Boîte anniversaire pour Riopelle, qu'elle a créée à partir d'objets trouvés chez les parents de l'artiste.

Et en 1994, à la demande de son amie Madeleine, Riopelle accepte de signer un carré de soie, le Canard à l'orange, pour le Musée du Québec.

Un carré de soie signé Riopelle

Riopelle n'a jamais choisi entre le chic et le décontracté, puisant dans cette liberté un peu insolente qui fait les grands artistes. Ainsi, en 1994, il illustre et signe Le Canard à l'orange pour le Musée du Québec, un carré de soie haut de gamme, objet d'art et de mode conçu par la célèbre créatrice, son amie Madeleine Arbour. .

Aujourd'hui, la Fondation Jean Paul Riopelle, dans un partenariat inédit avec le designer québécois Nathon Kong, propose une nouvelle série de cette pièce de collection exceptionnelle, dans une édition de luxe numérotée et limitée à 100 exemplaires, réalisée sous la direction d'Yseult Riopelle, directrice de Le Catalogue raisonné de Jean Paul Riopelle.

Petite histoire du Canard à l'orange

Il n'y a rien de fortuit dans le motif imaginé par Riopelle en 1994 pour illustrer son foulard en soie : l'oiseau aquatique est en fait le Canard à l'orange, l'emblème choisi par Riopelle pour le drapeau du capitaine (Riopelle lui-même ...) du Serica, le voilier que l'artiste a acquis auprès du galeriste Pierre Matisse. Le dessin est reproduit dans les trois coins et au centre du foulard en soie, dans des tons de noir, gris et orange sur fond blanc cassé. Le Canard à l'orange a inauguré en beauté la magnifique Collectiondes beaux-arts du Musée du Québec (aujourd'hui Musée national des beaux-arts du Québec) qui présente des des objets et accessoires de mode fin inspirés des œuvres des artistes du musée.

Crédit photo : César Ochoa


Le Canard à l’orange réédité

Réédité par la Fondation Riopelle et Nathon Kong en cette année du centenaire de Riopelle, le Canard à l'orange offert aujourd'hui est un hommage à l'art et aux créateurs. Elle n'a rien perdu du chic et de la désinvolture de ses origines, résumés à l'époque dans un texte du Musée du Québec.

Imprimer sur de la soie

Tirages en édition limitée sur soie du Canard à l'orange

- Cousu à la main par des artisans
- Tirage d'art sur 100 % soie de mûrier
- Edition limitée, seulement 100 reproductions, signées par la fille de Riopelle, Yseult Riopelle.
- Dimensions de l'œuvre : 52 pouces x 52 pouces / 132 centimètres x 132 centimètres.

Une partie des recettes est donnée à la Fondation Riopelle, une organisation à but non lucratif soutenant des programmes d'éducation pour les jeunes.

laissez un commentaire

Tous les commentaires sont modérés avant d'être publiés